L'Abbaye des Vaux de Cernay
Cernay-la-Ville
Si l’expression tant galvaudée « luxe, calme et volupté » a encore un sens, elle le prend pleinement ici. Le luxe est celui des chambres, des parties communes, du superbe parc agrémenté d’un immense étang. Attention : le luxe n’est pas synonyme de modernité à tout crin : les portables passent difficilement (mais quand même), la liaison internet nous a semblé aléatoire, et il n’y a pas de télévision dans les chambres. Nous disons : raison de plus pour s’y rendre !
Cette abbaye qui date de 1145 a été transformée au XIX ème siècle en hôtel particulier par la baronne Charlotte de Rothschild et deviendra un hôtel proprement dit en 1988. Dans les chambres, le mobilier est ancien ou à l’ancienne, et les salles de bain, modernes certes, gardent le cachet d’autrefois avec des baignoires profondes, en cuivre comme la robinetterie. Il faut aimer ; nous aimons. Quant au calme, il est impressionnant. Pas un bruit ne viendra déranger votre sommeil, et si, pris par un réveil intempestif, vous allez jusqu’à votre fenêtre (côté chambre Rothschild, par exemple) vous aurez par ciel dégagé une vue exceptionnelle sur les ruines de l’Abbatiale et la campagne.
Petit déjeuner tout à fait agréable (café en machine à capsules) dans une belle salle – mais également servi en chambre, bien sûr- et vous voilà prêt pour découvrir les lieux. Tout ce qui reste de l’abbaye est à portée de main. En réalité, le bâtiment de l’hôtel est encadré par l’Abbatiale en ruines et la salle des moines. D’ailleurs le grand mur et les ogives de l’Abbatiale peuvent-ils être admirés de la terrasse où, l’été, vous pouvez prendre l’apéritif. Majesté de ces ruines, dont la forme de la rosace de l’ancien porche est intacte, et beau spectacle de cette salle des moines, toute en longueur, au-dessus de laquelle un promenoir vous fait prendre un peu de hauteur pour admirer la vue sur la vallée des Vaux. Et puis, quelle volupté que de se promener dans l’immense parc qui vous fera rejoindre, du côté de cette vallée, la fontaine (XVIème siècle) de Saint Thibault - dont on dit que l’eau miraculeuse permit à l’épouse de Saint-Louis, Marguerite de Provence, de devenir mère - , ou le pigeonnier du XVème siècle, au milieu de cette belle nature.
De l’autre côté, vous pouvez faire le tour de l’étang, passer sur le Vieux Pont du XIIème et vous reposer dans la charmante gloriette (un kiosque) Rothschild, de goût chinois, qui surplombe l’étang. Enfin, notez que l’hôtel des Haras, à deux cents mètres de l’hôtel de l’Abbaye et qui fait partie du domaine, possède une jolie piscine extérieure ouverte aux clients des deux établissements.
Galerie photos : une chambre "Rothschild" (la 243), située au premier étage de l'abbaye, et qui donne sur l'ancien cloître et les ruines de l'église abbatiale. Espace, grande hauteur de plafond, boiseries et peintures craquelées, mobilier ancien, accessoires non pas chromés mais nickelés, absence de minibar... Cette désuétude délibérée procure la délicieuse sensation d'être reçu par des amis châtelains plutôt qu'à l'hôtel.
Galerie photos 2 : la piscine, les terrasses et les salons de l'hôtel de l'Abbaye
Ouvert toute l'année, 7/7 jours
54 Chambres : 125/320 € - 3 suites : 355/655 €
Domaine de l'Abbaye des Vaux de Cernay
Route d'Auffargis - D24 - 78720 Cernay-la-Ville
tel : 01 34 85 23 00
Plan d'accès depuis Paris
Le site de l'Abbaye des Vaux de Cernay